Gloire aux soft skills ! Les compétences comportementales ont longtemps joué le second rôle face aux “hard skills”, ces compétences techniques largement louées et reconnues. Regroupées au bas d’un CV, elles n’étaient pas intégrées à la culture d’entreprise et ne faisaient guère l’objet de questions lors du recrutement.
Encore aujourd’hui, les soft skills restent peu reconnues en France. Mais les temps changent : dans le nouvel environnement de travail post COVID-19, les compétences en matière de leadership, de communication ou d’intelligence émotionnelle sont désormais considérées comme plus pertinentes que les compétences techniques spécifiques à un poste.
Empathie, polyvalence, autonomie, ou encore gestion du stress, toutes ces qualités émotionnelles et sociales sont décisives dans le cadre d’un recrutement ou d’une évaluation de fin d’année. En parallèle, elles permettent sans aucun doute d’être plus heureux et épanoui dans son activité.
Alors, pourquoi les soft skills sont-elles si prisées ? Sur lesquelles devriez-vous miser ? Comment les développer ?
Pourquoi les soft skills sont importants ?
Les compétences comportementales, également appelées “soft skills” ou “compétences non techniques“, sont des compétences qui ne sont pas liées à une expertise technique particulière. Elles font plutôt référence aux qualités et aux aptitudes personnelles qui permettent de travailler efficacement avec les autres et de s’adapter aux changements rapides et imprévus dans l’environnement de travail.
Un atout pour l’employabilité
Si les savoir-faire techniques sont toujours importants pour l’employabilité, ils ne sont plus suffisants, car le monde du travail évolue constamment et de plus en plus rapidement. Les entreprises cherchent des employés capables de s’adapter à ces changements sur le long terme et d’apporter de la valeur ajoutée à leur organisation de manière plus large.
En outre, avec l’avènement des nouvelles technologies et des méthodes de travail, les compétences techniques seules ne suffisent plus à garantir la réussite professionnelle. Les employeurs recherchent des employés qui possèdent également des compétences transversales, ou des “soft skills”, qui leur permettent de communiquer efficacement, de collaborer avec leurs collègues, de résoudre des problèmes et d’innover.
Par exemple, une entreprise qui développe une nouvelle technologie peut avoir besoin de collaborateurs qui non seulement possèdent les compétences techniques nécessaires pour la développer, mais qui peuvent également travailler en équipe, communiquer efficacement avec d’autres parties prenantes et adapter la technologie pour répondre aux besoins du marché. Autrement dit, les programmes informatiques peuvent réaliser un très grand nombre de tâches, mais ne peuvent pas être “créatifs” ou “empathiques”, des compétences encore réservées aux êtres humains et sur lesquelles il est désormais essentiel de se concentrer (non, ce n’est pas ChatGPT qui nous a soufflé ce paragraphe).
Les soft skills participent également à l’épanouissement
Les soft skills ne garantissent pas seulement l’ employabilité, elles contribuent également à l’épanouissement professionnel. En effet, plus notre capital de compétences comportementales est élevé, plus nous avons de valeur aux yeux des recruteurs. Plus nous avons de valeur aux yeux des recruteurs, plus les opportunités professionnelles se multiplient.
Qui plus est, nul ne peut savoir ce qui vous fera vibrer demain… Aujourd’hui votre métier vous passionne, mais qu’en sera-t-il dans quelques années ? C’est pourquoi travailler sur vos propres aptitudes comportementales fera de vous un candidat à haute valeur ajoutée, capable de rebondir sur n’importe quel événement. Notez toutefois que le développement des Soft Skills reste un processus long qui se réalise par itération. Mais pour gagner du temps, sachez qu’il est possible de suivre des formations en Soft Skills moyennant quelques jours de votre temps.
Les soft skills les plus recherchées
Sans surprise, les soft skills sont de plus en plus recherchées par les RH. D’ailleurs, recruteurs comme travailleurs en sont persuadés : il faut les évaluer lors des processus de recrutement. Ainsi, 55 % des travailleurs sondés lors de l’étude de l’Observatoire des Métiers du Futur seraient prêts à recruter uniquement sur des soft skills.
Mais quelles sont celles qui sont les plus plébiscitées, à développer en priorité ?
En premier lieu, on peut citer la notion d’adaptabilité. Dans un monde de moins en moins prévisible qui impose la capacité de pivot, elle est en effet d’une importance capitale. C’était le cas par exemple lorsque les confinements successifs ont imposé un nouveau mode d’organisation, le télétravail, aux entreprises et à leurs salariés. Les salariés les plus adaptables n’ont eu aucun problème à intégrer ce nouveau système et n’ont pas perdu en productivité.
D’autres soft skills sont également largement appréciées par les recruteurs. Pour n’en citer que quelques-unes :
- L’organisation
- La rigueur
- Le leadership
- La motivation
- L’intelligence émotionnelle
- La bienveillance
- La gestion du stress
- Le travail en équipe
- La créativité
Jeunes diplômés, candidats en reconversion… misez sur vos soft skills
Les jeunes diplômés ou les candidats en reconversion ont tout intérêt à miser sur leurs soft skills, dans les candidatures comme dans les entretiens d’embauche.
En tant que candidat sans expérience ou jeune diplômé, les soft skills représentent un excellent levier pour convaincre le recruteur de vous faire confiance. Sachant que vous n’avez pas de réelle expérience et que vous n’avez pas encore acquis les compétences clés du métier, c’est votre personnalité, votre caractère et votre capacité à apprendre qui vont faire la différence.
Quelques chiffres sur l’importance des compétences comportementales
De nombreuses études ont étayées l’importance des “soft skills”.
- En 1987, on estimait que la durée de vie moyenne d’une compétence technique à 30 ans. Aujourd’hui, cette durée de vie a chuté : elle oscille entre 12 à 18 mois selon l’OCDE. Les compétences atypiques, innovantes et créatives sont donc celles qui comptent vraiment sur le long terme.
- 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore !
Les compétences que vous avez développées au long de votre carrière ont toutes les chances de devenir obsolètes dans un futur pas si éloigné…D’après une étude de l’Observatoire des métiers du futur, les compétences de demain relèveront donc plus des comportements, des capacités d’adaptabilité et des modes d’apprentissage que des savoir-faire purement techniques. - Selon les statistiques de Skill Survey, 77% des employeurs pensent que les soft skills sont plus importants que les hard skills. De plus, 67% des RH préféreraient embaucher un collaborateur avec de fortes soft skills malgré des compétences dures plus faibles par rapport à une situation inverse. On comprend rapidement la place qu’elles occupent désormais lors de l’entretien et de la sélection d’un candidat idéal.
- Une étude menée par Harvard University, the Carnegie Foundation et Stanford Research Center a révélé que 85% du succès dans le monde du travail est lié aux soft skills et seulement 15 % aux compétences techniques.
- Selon une enquête menée par le Forum économique mondial, les compétences les plus demandées en 2025 seront la résolution de problèmes complexes, la pensée critique, la créativité, la gestion des personnes et la coordination.
- Une enquête menée par PwC a révélé que 77 % des employés interrogés considèrent les compétences non techniques, telles que les soft skills, comme étant aussi importantes que les compétences techniques, et 52 % des employés ont déclaré que leur entreprise offrait des formations en soft skills.
Ces statistiques soulignent l’importance des soft skills dans le monde du travail et suggèrent que les employeurs comme les salariés accordent une grande valeur à ces compétences.
Une marge de progression pour les compétences comportementales
Pas la priorité pour 40% des entreprises
De plus en plus d’entreprises reconnaissent l’importance des soft skills et offrent des formations et des ateliers pour aider les employés à développer ces compétences.
Cependant, un sondage Opinion Way souligne que pour 40% des entreprises interrogées, aucun renforcement des soft skills n’est prévu durant les mois à venir, malgré l’intérêt qu’elles leur accordent.
Dans certaines entreprises, les compétences techniques continuent d’être considérées comme plus importantes que les compétences comportementales, car ces dernières sont moins tangibles et plus difficiles à mesurer. C’est notamment le cas sans les entreprises où la réussite est mesurée en termes de performance technique et de résultats financiers : les compétences comportementales peuvent y être reléguées au second plan.
Il reste donc encore du travail à faire pour améliorer l’accès aux formations et aux ateliers de soft skills pour tous les employés, en particulier dans les petites entreprises et les secteurs où les budgets de formation sont limités.
Des compétences méconnues pour 70% des salariés français
De même, malgré l’importance consacrée ces dernières années aux soft skills, les compétences comportementales suscitent des interrogations, voire de la méfiance auprès des salariés français, indique une étude Opinionway réalisée pour Dropbox. 70% des collaborateurs méconnaissent ces compétences, et 45% craignent des freins à leur évolution de carrière si elles étaient utilisées pour les évaluer.
La formation et le coaching au secours des entreprises et de leurs collaborateurs
Les soft skills ne sont pas innées !
Une idée reçue courante présuppose que les soft skills sont des qualités innées, qui font partie intégrante de notre personnalité. En réalité, il n’en est rien !
Ce ne sont pas des traits de personnalité profonds ou des talents de l’ordre de l’inné. La plupart des experts s’accordent : la personnalité n’a en réalité qu’un impact minime dans la réussite professionnelle d’un individu.
Au contraire, les soft skills sont des atouts clés pour réussir votre carrière. Et bonne nouvelle : elles peuvent s’acquérir tout au long de votre vie professionnelle.
Les soft skills peuvent s’apprendre et être développées
Les compétences comportementales revêtent des enjeux stratégiques importants pour les entreprises, tels que l’amélioration de la communication et de la collaboration, l’efficacité du leadership, l’adaptabilité et l’agilité, la gestion de la diversité et de l’inclusion, et l’amélioration de l’expérience client. Les entreprises qui investissent dans le développement des soft skills de leurs employés peuvent améliorer leur performance, leur compétitivité et leur réussite à long terme.
En attendant que les soft skills soient enseignés en formation initiale (rêvons un peu…), la formation et le coaching sont des outils précieux pour aider le développement des compétences comportementales en aidant les personnes à identifier les compétences à développer, à pratiquer et à renforcer les compétences, à mesurer et évaluer les progrès, et à rester motivés et engagés tout au long du processus de développement.
Chez Caredea, nous en sommes persuadés, ces compétences sont un atout clé pour réussir dans votre vie professionnelle ; c’est pourquoi nos formations visent avant tout à vous accompagner pour les développer.